Gouvernement du Nouveau-Brunswick
Mactaquac
Maugerville
Saint John
Fredericton
Grand Lake West
Jemseg
Pluie forte
Fonte des neiges
11 877 007,00 $

Lieux touchés

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L’hiver de 1972-1973 a connu des chutes de neige supérieures à la moyenne dans le nord et le centre du Nouveau-Brunswick. Vers la mi-avril, l’eau équivalant à la neige accumulée atteignait 12 pouces [0,3 m] dans certains secteurs et atteignait en moyenne 7,2 pouces [180 mm] dans le bassin du fleuve Saint-Jean en amont du barrage de Mactaquac. La fonte des neiges et quelques précipitations entre le 21 et le 24 avril ont entraîné des débits fluviaux d'une ampleur supérieure à ceux associés à la crue printanière normale. La plupart des rivières ont atteint leur point culminant aux alentours des 24 et 25 avril puis ont commencé à redescendre quand les températures plus basses ont réduit les taux de fonte nivale. Le 27 avril, une tempête extratropicale (frontale) s’est déplacée dans le nord et le centre du Nouveau-Brunswick, entraînant une hausse des températures et des précipitations atteignant en moyenne trois pouces. Les rivières sont montées rapidement et, dans bien des cas, ont atteint des niveaux supérieurs aux records précédents. La crue a culminé les 29 et 30 avril. La partie la plus touchée de la province était la plaine inondée du bassin inférieur du fleuve Saint-Jean dans la région de Fredericton et les terres agricoles à quelques milles en aval de Fredericton. Les autres secteurs gravement touchés par l’inondation étaient les bassins supérieur et intermédiaire du fleuve Saint-Jean, le bassin de la rivière Restigouche, le bassin de la rivière Miramichi, la région du Grand Lac dans le bassin inférieur du fleuve Saint-Jean et le bassin de la rivière Sainte-Croix.
Le 30 avril, le fleuve Saint-Jean, en aval du barrage de Mactaquac, a atteint un débit maximal moyen quotidien de 393 000 pi3/s. Le niveau de la plupart des rivières a commencé à baisser graduellement après le 30 avril, mais dans le bassin inférieur du fleuve Saint-Jean, il a continué de monter jusqu’au 2 mai entre Fredericton et Saint John. L’importance de la crue dans les autres régions a varié d’une rivière à l’autre, mais les débits enregistrés par la plupart des stations de jaugeage ont permis d’estimer les intervalles de récurrence dans un écart de 10 à 50 ans. En 1973, aux mois d'avril et de mai, Fredericton a vu la crue la plus élevée jamais enregistrée lors d'une inondation d’eau de surface. Ces niveaux d'eau, associés à l'inondation, ont servi à déterminer la zone inondable allant de Maugerville à Lower Jemseg telle qu’elle est illustrée sur les cartes de zones inondables produites par le Programme Canada-Nouveau-Brunswick de réduction des dommages causés par les inondations (1976-2000). L’embâcle formé en 1936 à Fredericton a provoqué les plus hauts niveaux d’eau à cet endroit, mais il est peu probable que de nouveaux embâcles s’y forment étant donné la réduction de la glace qui se forme en amont depuis la construction du barrage de Mactaquac.
Le coût économique total engendré par l'inondation a été évalué à 11,9 millions de dollars (en dollars de 1923). De ce coût, 10,8 millions ont été attribués au bassin du fleuve Saint-Jean, environ 1 million aux bassins du nord-est du Nouveau-Brunswick et moins de 0,1 million aux bassins du sud-ouest. Pour ce qui est des secteurs économiques, le secteur public a essuyé le coût le plus élevé, soit 4,9 millions de dollars, suivi du secteur des particuliers, avec 4,2 millions, du secteur économique, avec 1,7 million, du secteur agricole, avec 0,7 million, et du secteur organisationnel, avec 0,3 million. Le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral accordaient un dédommagement allant jusqu'à 63 p. 100 du coût économique total évalué dans la province. La contribution du gouvernement fédéral pour ce dédommagement était d'environ 5,3 millions de dollars. Les dommages subis dans la région de Fredericton et dans le secteur agricole en aval de Fredericton comptaient pour environ 60 p. 100 du coût économique total engendré par l'inondation. Pendant l'inondation de 1973, les activités de prévision et de mesures d'urgence ont permis d'éviter des préjudices personnels plus importants ainsi que de plus grandes pertes économiques. Les avertissements donnés, sous forme de prévisions météorologiques et de prévisions des régimes fluviaux, ont permis d'effectuer une planification préparatoire visant à réagir à l'urgence, pendant que l'Organisation des mesures d'urgence dirigeait les activités liées au sinistre. Malgré ces mesures, l'inondation a causé environ 2,5 millions de dollars de dommages aux biens meubles. Remarque : Pour obtenir de plus amples renseignements sur cette inondation, consultez le document suivant publié par Environnement Canada, la Direction générale des eaux intérieures et la région de l'Atlantique : New Brunswick Flood, April-May, 1973. Bulletin technique no 81